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1.
Relations Industrielles ; 77(2), 2022.
Article in French | ProQuest Central | ID: covidwho-2025307

ABSTRACT

L’épidémie de COVID-19 a entraîné des vagues de confinement dans le monde entier et obligé des milliers de salariés à travailler isolés les uns des autres. Cette situation inédite a engendré de lourds inconvénients en matière de conditions de travail et de hauts niveaux d’épuisement professionnel chez les salariés. Dans ce contexte, les organisations ont essayé d’accompagner au mieux leurs collaborateurs, notamment en renforçant le rôle du manager direct. L’objectif de cette recherche est de déterminer si le soutien social du manager a été en mesure de modérer les effets négatifs de la charge de travail et de la charge mentale sur l’épuisement professionnel des salariés sous l’angle du modèle exigences/ressources de Bakker et Demerouti (2007). Pour cela, nous avons réalisé une enquête par questionnaire auprès de 5 495 salariés d’une branche de la Sécurité sociale française durant le confinement de novembre et décembre 2021. Nos résultats montrent que le soutien social du manager direct n’est pas en mesure de modérer l’effet des conditions de travail sur l’épuisement professionnel des salariés à domicile, et n’y arrive que modestement pour les salariés uniquement sur site. Néanmoins, ce soutien a un impact direct fort sur l’épuisement professionnel, quel que soit le lieu de travail, bien que cet effet soit nettement plus fort pour les salariés uniquement sur site. Nos conclusions viennent donc interpeller les travaux antérieurs qui présentent le soutien social du manager direct comme une ressource modératrice efficace face aux problématiques de santé au travail (Karasek et Theorell, 1990 ;Häusser et al., 2010 ;Aronsson et al., 2017 ;Hager, 2018). Toutefois, le contexte inédit de la crise sanitaire semble confirmer que l’isolement réduit le soutien social ressenti par les télétravailleurs et oblige les managers à fournir des efforts supplémentaires pour leur en prodiguer (Winkler, 2001). Précis Durant la crise sanitaire liée à l’épidémie de COVID-19, des milliers de salariés français ont été contraints de travailler isolés les uns des autres. Cette situation inédite a engendré de lourds inconvénients en matière de conditions de travail, entraînant de hauts niveaux d’épuisement professionnel. L’objectif de cette recherche est de déterminer si le soutien social du manager direct est en mesure de modérer les effets négatifs des conditions de travail sur l’épuisement professionnel des salariés en période de crise sanitaire. Les résultats montrent que ce soutien a un impact direct sur l’épuisement professionnel, quel que soit le lieu de travail. Cependant, il n’est pas en mesure de modérer l’effet des conditions de travail sur l’épuisement professionnel des salariés à domicile, et n’y arrive que modestement pour les salariés sur site.Alternate :The COVID-19 pandemic has caused lockdowns worldwide and compelled thousand employees to work isolated from each other. This unprecedented situation has caused heavy drawbacks in terms of work conditions and high levels of professional exhaustion. The purpose of this research is to determine if social support of direct supervisors was able to moderate negative effects of workload and mental load on professional exhaustion, from the point of view of the Job Demands Resources Model of Bakker and Demerouti (2007) To do this, we conducted a digital questionnaire survey with 5,495 workers of a branch of the French social security services during the lockdown of winter 2021. Our results show that social support of a direct supervisor does not moderate negative effects of work conditions for teleworkers and can only moderate them modestly for on-site workers. Nevertheless, this support has a strong direct impact on professional exhaustion, whatever the place of work, although this effect is much stronger for on-site workers. Our conclusions challenge previous research which presents social support of direct supervisors as an effective moderator resource against occupational health problems (Karasek and Theorell, 1990 ;Häusser et al., 2010 ;Aronsson et al., 2017 ;Hager, 2018). However, the unprecedented context of the COVID-19 sanitary crisis seems to validate that isolation reduces the social support felt by teleworkers and compels supervisors to provide additional efforts to provide it to them (Winkler, 2001).

2.
Canadian Social Work Review ; 39(1):63-80, 2022.
Article in English | ProQuest Central | ID: covidwho-2025304

ABSTRACT

This study explores urban social workers’ experiences working the front lines during COVID-19’s first wave. It aims to uncover social workers’ shifts in roles and responsibilities across the health and social service network, to illuminate how these shifts impacted them, and ultimately to derive meaning from these experiences to inform future directions for the profession. Eight social workers from a range of contexts were interviewed. Our analyses revealed that, while all participants described some negatives of front-line pandemic work, the frequency and intensity of these moments were exacerbated by organizational and policy responses. When social workers were expected to work outside of their scope of practice, when their skills were overlooked or underutilized, and when their organizational contexts focused on individual distress rather than collective support, they reported intensified periods of distress. If we hope to retain the health and wellbeing of our workforce and preserve the value of the profession, systemic preventative responses must take priority. Building opportunities for collective on-going peer support and debriefing, leveraging the expertise of social workers to address psychosocial issues, and including the voices of front-line workers in the development of solutions to pandemic-related hardships may help reduce social work distress and improve front-line workers’ responses to social issues.Alternate :Cette étude explore les expériences des travailleuses sociales et des travailleurs sociaux de première ligne en milieu urbain durant la première vague de COVID-19. Elle vise à mettre en lumière les changements de rôles et de responsabilités dans le réseau de la santé et des services sociaux, afin de montrer comment ces changements les ont affectés et prendre en compte ces expériences pour les orientations futures de la profession. Huit travailleuses sociales et travailleurs sociaux de différents milieux ont été interviewés. Nos analyses suggèrent que bien que tous les participants aient vécu des expériences négatives dans le cadre du travail de première ligne durant la pandémie, la fréquence et l’intensité de ces expériences ont été exacerbées par les politiques et le contexte organisationnel. Les travailleuses sociales et les travailleurs sociaux ont signalé des périodes de détresse plus importantes lorsqu’ils devaient oeuvrer en dehors de leur champ de pratique, que leurs compétences n’étaient pas prises en compte ou qu’elles étaient sous-utilisées et que les contextes organisationnels priorisaient la détresse individuelle plutôt que le soutien collectif. Si nous voulons maintenir la santé et le bien-être de nos travailleuses et travailleurs, et préserver la valeur de notre profession, il importe d’interventir de manière systémique et préventive. Des strategies telles que le soutien collectif par les pairs, le debriefing, la mobilisation de l’expertise des travailleuses sociales et des travailleurs sociaux pour intervenir au plan psychosocial, et l’inclusion des voix des travailleuses et travailleurs de première ligne dans le développement de solutions pour répondre aux difficultés reliées à la pandémie pourraient aider à réduire la détresse et améliorer leur réponse aux problèmes sociaux.

3.
Journal Européen des Urgences et de Réanimation ; 2022.
Article in English | ScienceDirect | ID: covidwho-2007841

ABSTRACT

Summary Context At the end of the 1st lockdown, we thought the COVID-19 pandemic was over. Yet, we had to deal with other successive waves. Objective To analyze our strategies for managing the 2nd and 3rd waves of the COVID-19 pandemic. Methods Descriptive and observational study in two emergency departments in the North of Paris (Bichat and Lariboisière hospitals) over the period from May 01, 2020, to May 31, 2021. Results Analysis of our activity during the study period revealed that less than 5% of patients treated for COVID-19 pneumonia in our 2 hospitals had died. Two explanations for this observation: on the one hand, a better knowledge of the physiological mechanisms of the disease;And on the other hand, a weapon to effectively prevent severe forms, hospitalizations, and deaths: the vaccine. Yet, 1 year after the pandemic, we continued to see sustained activity partly related to COVID-19, but also for other consultation reasons. And unlike the first wave, the number of caregivers has been significantly reduced due to exhaustion. It is also important to highlight the psychological impact of COVID-19 with a number of suicide attempts doubling during our study period. Conclusion The COVID-19 pandemic has weakened the buildings of our health care system. Today, the burden of emergency care rests on a limited number of professionals. Résumé Contexte À la fin du 1er confinement, nous pensions que la pandémie de COVID-19 était terminée. Pourtant, nous avons dû faire face à d’autres vagues successives. Objectif Analyser nos stratégies de gestion des 2e et 3e vagues de la pandémie de COVID-19. Méthodes Étude descriptive et observationnelle dans deux services d’urgence du Nord de Paris (hôpitaux de Bichat et de Lariboisière) sur la période du 1er mai 2020 au 31 mai 2021. Résultats L’analyse de notre activité au cours de la période d’étude a révélé que moins de 5 % des patients traités pour une pneumonie à COVID-19 dans nos 2 hôpitaux étaient décédés. Deux explications à ce constat : d’une part, une meilleure connaissance des mécanismes physiologiques de la maladie ;et d’autre part, une arme pour prévenir efficacement les formes graves, les hospitalisations, et les décès : le vaccin. Pourtant, 1 an après la pandémie, nous avons continué d’observer une activité soutenue en partie liée à la COVID-19, mais aussi pour d’autres motifs de consultation. Et contrairement à la première vague, le nombre de soignants a été considérablement réduit en raison de l’épuisement. Il est également important de souligner l’impact psychologique de la COVID-19 avec un nombre de tentatives de suicide qui a doublé au cours de notre période d’étude. Conclusion La pandémie de COVID-19 a affaibli les édifices de notre système de santé. Aujourd’hui, le fardeau des soins aux urgences repose sur un nombre limité de professionnels.

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